Quel statut juridique pour ouvrir un gîte ou une love room ?
1. Est-il obligatoire d’avoir un statut juridique ?
Ouvrir un gîte ou une love room implique une activité de location meublée. Il n’est pas toujours obligatoire de créer une entreprise, mais le choix du statut juridique dépend de plusieurs facteurs : volume de revenus, gestion du patrimoine et fiscalité.
2. Le statut d’auto-entrepreneur
Ce statut est idéal pour commencer une activité avec peu de charges. Il offre des avantages comme une comptabilité simplifiée et des charges sociales calculées sur le chiffre d’affaires. Cependant, il est soumis à un plafond de revenus annuels (77 700 € pour la location meublée).
3. La SARL (Société à responsabilité limitée)
Ce statut est adapté si vous souhaitez structurer votre activité avec plusieurs associés. La SARL protège le patrimoine personnel et permet d’optimiser la fiscalité grâce à l’impôt sur les sociétés. En revanche, elle implique une gestion administrative plus complexe.
4. La SCI (Société civile immobilière)
Si votre objectif est principalement patrimonial (acquisition et gestion d’un bien immobilier), la SCI est une option intéressante. Elle permet d’optimiser la transmission et la gestion des biens, mais elle n’est pas adaptée à une activité commerciale sans passer par une société d’exploitation.
5. L’entreprise individuelle (EI) et l’EIRL
L’entreprise individuelle est une solution simple pour gérer un gîte ou une love room. L’option de l’EIRL permet de protéger le patrimoine personnel en séparant les biens professionnels. Ce statut convient aux entrepreneurs souhaitant rester indépendants.
6. Quelle fiscalité pour chaque statut ?
Le régime fiscal varie selon le statut choisi. L’auto-entrepreneur est soumis au régime micro-BIC avec un abattement de 50 %, tandis que la SARL peut être imposée à l’IS. La SCI, elle, est généralement imposée à l’IR mais peut opter pour l’IS en cas d’activité commerciale.
7. Quel statut choisir en fonction de son projet ?
Si vous démarrez une petite activité, le régime auto-entrepreneur est souvent le plus simple. Pour un projet plus structuré ou en association avec d’autres personnes, la SARL ou la SCI peuvent être plus adaptées.